| Benyamin Netanyahou a demandé une grâce présidentielle… tout en affirmant être innocents des faits qui lui sont reprochés.© Ilia Yefimovich/ZUMA Press/ZUMA/REA |
Benyamin Netanyahou, le premier ministre israélien visé par un mandat d’arrêt de la CPI et poursuivi dans son pays pour corruption va-t-il finalement échapper à la justice ? Dimanche matin, il a adressé une demande de grâce officielle au président Isaac Herzog, a annoncé dimanche le bureau de la présidence.
« La présidence précise qu’il s’agit d’une demande de grâce exceptionnelle, aux conséquences significatives », selon le communiqué. « Après réception de tous les avis, le Président de l’État examinera la requête avec responsabilité et sérieux ».
Le président américain, Donald Trump, avait écrit à M. Herzog plus tôt ce mois-ci pour lui demander d’accorder une grâce à son allié Netanyahou, qui a nié à plusieurs reprises toute faute dans le cadre des procédures judiciaires en cours le visant.
En septembre, Isaac Herzog avait laissé entendre qu’il pourrait accorder une telle grâce, déclarant dans un entretien à la radio de l’armée que le procès du Premier ministre « pes (ait) lourdement sur la société israélienne ».
En route vers 2026 ?
Benyamin Netanyahou est accusé, ainsi que son épouse, Sara, d’avoir accepté des produits de luxe d’une valeur de plus de 260 000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la part de milliardaires, en échange de faveurs politiques. Dans deux autres affaires, il est accusé d’avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens.
À 76 ans, il est le Premier ministre israélien ayant passé le plus grand nombre d’années en exercice, avec plus de 18 ans à la tête d’Israël depuis 1996. Il a annoncé qu’il se présenterait aux prochaines élections, qui auront lieu avant la fin de l’année 2026.
Au cours de son mandat actuel, qui a débuté fin 2022, le leader du Likoud (droite) a proposé des réformes judiciaires de grande envergure qui visaient à affaiblir les tribunaux.
Son projet a déclenché des manifestations massives qui n’ont pris fin qu’après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023.
L'Humanité du 30 novembre 25
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire