Amnesty International appelle la Hongrie à arrêter Benyamin Nétanyahou, qui doit se rendre à Budapest mercredi malgré un mandat d’arrêt de la CPI

 

Alors que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, doit se rendre à Budapest le 2 avril pour s’entretenir avec le premier ministre hongrois, Viktor Orban, et d’autres hauts responsables, Amnesty International a appelé la Hongrie à « l’arrêter s’il se rend dans le pays et à le remettre à la Cour [pénale internationale] ».
La CPI a émis des mandats d’arrêt contre M. Nétanyahou et l’ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre présumés dans le cadre de la guerre d’Israël contre le Hamas dans la bande de Gaza. « Tout voyage dans un Etat membre de la CPI qui n’aboutirait pas à son arrestation enhardirait Israël à commettre de nouveaux crimes contre les Palestiniens dans le territoire palestinien occupé », prévient l’organisation dans un communiqué.
M. Orban avait adressé une invitation à M. Nétanyahou, et avait fermement condamné la décision de la CPI, la qualifiant de « honteuse ». « L’invitation de la Hongrie témoigne d’un mépris pour le droit international et confirme que les criminels de guerre présumés recherchés par la CPI sont les bienvenus dans les rues d’un Etat membre de l’Union européenne », accuse Amnesty.
La Hongrie a signé le statut de Rome, le traité international qui a créé la CPI, en 1999, et l’a ratifié deux ans plus tard, pendant le premier mandat de M. Orban. Mais Budapest n’a jamais promulgué la convention associée au statut de Rome, pour des raisons de conformité avec sa Constitution, et affirme donc que la Hongrie n’est pas tenue de se conformer aux décisions de la CPI.

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