Invitation à lire... Fayrouz. Moi je chante l’humanité

 

Marjorie Bertin, Fayrouz. Moi je chante l’humanité, Orients Éditions, Paris, 2024, 128 pages, 12,90 euros

En août 2020, quelques jours après la tragique explosion du port de Beyrouth, Fayrouz interpréta Li Beyrouth (« Pour Beyrouth »), un hymne d’amour à sa ville natale. Sa voix intemporelle apporta réconfort et dignité à une population meurtrie. Mais Fayrouz ne fait pas que chanter le Liban : elle est le Liban. 
Née à Beyrouth d’un père chrétien assyrien et d’une mère maronite — il y a quatre-vingt-dix ans —, elle refusa de se produire dans son pays pendant la guerre civile de 1975 à 1990. 
Sa carrière est impressionnante : plus de huit cents chansons enregistrées, une cinquantaine d’albums, une vingtaine de films et comédies musicales. Elle a collaboré avec les frères Rahbani, Assi (son époux) et Mansour, qui ont révolutionné la musique libanaise. 
À partir de la fin des années 1970, son fils Ziad Rahbani, musicien engagé, a introduit des sonorités jazz dans son répertoire. 
À travers des entretiens, des témoignages et une analyse fine de ses chansons, la biographie de Marjorie Bertin révèle une femme d’une profonde humanité, une artiste devenue, dans le tumulte du Proche-Orient, un symbole d’unité et de paix.

Arezki Metref
Le Monde-Diplomatique de Janvier 2026

Fayrouz chante Li Beyrouth (« Pour Beyrouth »)


       لبيروت، من قلبي سلامٌ لبيروت
وقُبل للبحر والبيوت
لصخرةٍ كأنها، وجه بحارٍ قديمِ
هي من، روحِ الشعب خمرٌ
هي من، عرقِهِ خبزٌ وياسمين
فكيف صار طعمها
طعم نارٍ ودخانِ
لبيروت، مجدٌ من رمادٍ لبيروت
من دمٍ لولدٍ حُملَ فوق يدها
أطفأت مدينتي قنديلها، أغلقت بابها
أصبحت في المساء وحدها، وحدها وليلُ
لبيروت، من قلبي سلامٌ لبيروت
وقُبل للبحر والبيوت
لصخرةٍ كأنها، وجه بحارٍ قديمِ
أنتِ لي، أنتِ لي
آه عانقيني أنتِ لي
رايتي وحجرُ الغدِ وموج سفري
أزهرت جراح شعبي أزهرت
دمعة الأمهات
أنتِ بيروت لي، أنتِ لي
آه عانقيني

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