Alaa Al Qatrawi, la poétesse gazaouie sous les bombes

 

Alaa al-Qatrawi, poétesse gazaouie.© Alaa al-Qatrawi
La poétesse gazaouie Alaa Al-Qatrawi attend toujours d’être évacuée dans le cadre du Programme PAUSE d’accueil des scientifiques et des artistes en exil, suspendu pour les ressortissants de l’enclave palestinienne. Dans une tribune publiée le 21 novembre dans le journal Le Monde, 80 personnalités se mobilisent pour demander son accueil en France.
Poétesse gazaouie, traduite et maintes fois primée, Alaa Al Qatrawi a perdu ses quatre enfants dans un bombardement israélien en décembre 2023. Elle enseignait dans une école de l’Unrwa, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Aujourd’hui elle (sur) vit toujours dans l’enfer de Gaza. Pourtant, toutes les conditions sont réunies pour l’accueillir en France.
En septembre, son collectif de soutien de Dieulefit (Drôme) a fait une demande auprès du Collège de France dans le cadre de son programme Pause (Programme national d’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil). Son dernier recueil de poèmes a été traduit en français et sera bientôt publié aux éditions Le Temps des cerises. Un logement l’attend ainsi qu’un contrat de travail et des projets à mener avec une association culturelle. Son dossier est toujours en attente de validation des ministères de la Culture, des Affaires étrangères et de l’Intérieur.

80 personnalités demandent son accueil en France
Aussi, plus de 80 écrivains et personnalités, parmi lesquels Abdellatif Laâbi, Leïla Slimani, Dominique Eddé, Mathias Enard, Hervé Le Tellier, Éric Vuillard, ont, dans une tribune au Monde, vendredi 21 novembre, affirmé joindre leur voix à celle du collectif de Dieulefit et demandent « aux autorités françaises, à tous les niveaux, d’user de leurs prérogatives et d’honorer leur attachement aux valeurs humanistes de la République pour que la poétesse gazaouie puisse venir en France et poursuivre dans des conditions de liberté son travail d’autrice et renouer avec l’espoir de soigner un jour ses blessures ».

Latifa Madani
L'Humanité du 23 novembre 25

« Œuvrons pour l’accueil en France 

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