Après la libération de trois otages israéliennes et 90 prisonniers palestiniens au premier jour de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a facilité leur transfert, a salué l’issue d’une « opération complexe » pour assurer leur sécurité.
« D’autres familles attendent avec anxiété le retour de ceux qu’ils aiment », a fait valoir la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric Egger, appelant chaque partie de l’accord à « respecter leurs engagements ». « Nos équipes sont prêtes à mettre en œuvre les accords pour assurer la libération de plus d’otages et de prisonnniers, et la réunion de plus de familles », ajoute-t-elle dans un communiqué.
Le CICR promet, par ailleurs, d’intensifier sa réponse humanitaire dans la bande de Gaza, pour fournir « des secours indispensables, tels que des médicaments et de la nourriture », aux habitants de l’enclave palestinienne.
La Chine salue l’entrée en vigueur de l’accord de trêve à Gaza
« La Chine se félicite de l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu à Gaza », a déclaré, au cours d’un point presse régulier, Mao Ning, une porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, ajoutant espérer que « cet accord sera appliqué de manière complète et continue ».
Selon l’OCHA, l’équivalent de 630 camions d’aide humanitaire est entré dans la bande de Gaza au premier jour du cessez-le-feu
Dimanche, l’équivalent de plus de 630 camions d’aide humanitaire est entré, dont 300 sont parvenus dans le nord de l’enclave, selon l’OCHA, une agence onusienne.
Les détenus palestiniens libérés étaient incarcérés à la prison d’Ofer et dans un centre de détention de Jérusalem
Selon l’Autorité pénitentiaire israélienne, les détenus palestiniens libérés étaient incarcérés à la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie, et dans un centre de détention de Jérusalem.
En Cisjordanie, une foule en liesse sur le passage des prisonniers palestiniens libérés
En Cisjordanie, une foule a acclamé lundi peu après 1 h 30 du matin (minuit et demi à Paris), le passage de bus transportant des prisonniers palestiniens libérés de la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, selon des journalistes de l’Agence France-Presse sur place.
Des centaines de personnes se sont pressées sur une route de Beitunia menant à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne, en brandissant des drapeaux palestiniens et d’autres de divers mouvements politiques palestiniens, notamment celui du Hamas, sur fond de feux d’artifice.
Les 90 détenus palestiniens libérés sont des femmes et des mineurs
Israël a commencé à libérer 90 prisonniers et détenus palestiniens lundi, plus de sept heures après le retour en Israël de trois otages israéliens libérés de la captivité du Hamas à Gaza. Toutes les personnes libérées sont des femmes ou des mineurs, selon une liste fournie par la Commission des affaires des prisonniers de l’Autorité palestinienne.
Selon Israël, ils étaient détenus pour des délits liés à la sécurité de l’Etat hébreu, allant du jet de pierres à la tentative de meurtre. « Ce soir, 90 terroristes ont été (…) libérés », a annoncé, dans un communiqué, l’Autorité pénitentiaire israélienne.
Un grand bus transportant les détenus a quitté la prison israélienne d’Ofer, à l’extérieur de la ville de Ramallah, en Cisjordanie.
Il sera « complexe et difficile » de restaurer le système de santé dans la bande de Gaza, selon l’OMS
Restaurer le système de santé dans la bande de Gaza sera « une tâche complexe et difficile » après plus de quinze mois de guerre, a averti, dimanche, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Répondre aux énormes besoins sanitaires et restaurer le système de santé à Gaza sera une tâche complexe et difficile, compte tenu de l’ampleur des destructions, de la complexité opérationnelle et des contraintes en jeu », a écrit M. Tedros sur X.
L’OMS « appelle toutes les parties à respecter leur engagement à mettre pleinement en œuvre l’accord de cessez-le-feu et à continuer d’œuvrer en faveur d’une paix durable », a-t-il ajouté.
L’OMS a récemment estimé à plus de 10 milliards de dollars le montant nécessaire pour remettre le système de santé sur pied dans le territoire. Selon elle, seule la moitié des 36 hôpitaux de Gaza restent partiellement opérationnels, et seuls 38 % des centres de soins primaires sont en état de fonctionner.
Deux bus quittent la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie
Deux bus de la Croix-Rouge aux vitres fumées ont quitté, lundi peu après 1 heure du matin (minuit à Paris), la prison israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse.
Après la libération de trois otages Israéliennes retenues à Gaza, l’élargissement d’environ 90 prisonniers palestiniens est attendu par des centaines de personnes à proximité de la prison. Mais après minuit aucune annonce n’avait encore été faite concernant la libération de ces dizaines de prisonniers palestiniens
Près de Ramallah, l’attente des détenus palestiniens devant être libérés
Sur une colline surplombant la prison militaire israélienne d’Ofer, en Cisjordanie, ils sont des dizaines à attendre la libération des détenus palestiniens devant être relâchés au soir du premier jour de la trêve entre Israël et le Hamas.
Sur les hauteurs de Beitunia, banlieue tranquille de Ramallah, ces spectateurs peu ordinaires poussent des exclamations à chaque fois qu’ils croient percevoir un mouvement près de l’enceinte de la prison, bien visible en contrebas.
Avec la tombée de la nuit un froid piquant se fait sentir. Certains ont allumé des feux pour se réchauffer alors que l’attente se prolonge pour les plus de 90 détenus, majoritairement des femmes et des enfants, devant être libérés en échange des trois otages israéliennes relâchées dans l’après-midi à Gaza par le mouvement islamiste palestinien.
Parmi les centaines de prisonniers palestiniens devant être libérés au cours des quarante-deux jours de la première phase du cessez-le-feu, un très grand nombre ont été placés en détention administrative, régime permettant d’incarcérer des personnes sans que les accusations pesant contre elles leur soient communiquées.
La liste des libérables compte aussi plus de 200 prisonniers purgeant des peines à perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques au cours desquelles des Israéliens ont été tués.
Sur un rond-point de la ville, proche de la route menant à la prison, des centaines de personnes se sont rassemblées, espérant être les premières à accueillir les prisonniers. Elles ont emmené des drapeaux palestiniens, et d’autres du mouvement islamiste du Hamas, et chantent pour passer le temps.
L’accord de trêve dans la bande de Gaza prévoit l’exil pour 230 Palestiniens condamnés par Israël
Israël a publié une liste comportant les noms de 734 détenus (sur un total annoncé de 737) libérables pendant la première phase de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit aussi la libération de 33 otages israéliens.
Selon les détails de la liste, plus de 230 d’entre eux, tous condamnés à la perpétuité pour avoir commis ou participé à des attaques ou des attentats ayant tué des Israéliens, doivent être définitivement bannis.
Les houthistes mettent en garde contre toute attaque au Yémen durant la trêve à Gaza
Les rebelles houthistes du Yémen, soutenus par l’Iran et qui contrôlent de grands pans du pays et la capitale, Sanaa, « avertissent les forces ennemies en mer Rouge des conséquences de toute agression contre notre pays pendant la période de cessez-le-feu à Gaza », ont-ils déclaré dans un communiqué et une vidéo sur X. Les houthistes « feront face à toute agression par des opérations militaires précises » sans aucune « ligne rouge », ont-ils ajouté.
Depuis novembre 2023, les houthistes mènent des attaques au large du Yémen contre des navires qu’ils estiment liés à Israël, disant agir en solidarité avec les Palestiniens dans le contexte de la guerre dans la bande de Gaza.
Ces attaques ont perturbé le trafic en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l’aide du Royaume-Uni.
Des centaines de camions acheminent de l’aide humanitaire de l’Egypte à Gaza
Une file impressionnante de semi-remorques chargés de marchandises enveloppées d’une toile blanche franchit lentement, dimanche, les portes blindées du poste-frontière de Rafah, entre la bande de Gaza et l’Egypte, afin d’atteindre le territoire palestinien soumis pendant quinze mois à un déluge de feu israélien.
Les chauffeurs attendent l’autorisation d’accéder à la bande de Gaza en proie à la famine pour y livrer de la nourriture, de l’aide médicale et du carburant après avoir traversé les points de passage israéliens de Nitzana et Kerem Shalom.
Ils ne sont pas rentrés chez eux depuis des mois pour ne pas se faire voler la marchandise qu’ils sont censés distribuer à ce territoire assiégé où vivaient 2,4 millions d’habitants avant le 7 octobre 2023.
Des journalistes de l’Agence France-Presse, qui se trouvaient du côté égyptien de la frontière, ont vu des centaines de camions transportant de l’aide humanitaire à Rafah et autour d’Al-Arich, à 50 kilomètres à l’ouest.
Ceux qui reviennent font le signe de la victoire et klaxonnent à tue-tête pour marquer leur satisfaction d’avoir rempli leur mission.
Ceux qui ont livré leur marchandise et rentrent chez eux ne seront absents que quelques jours. Après avoir rendu visite à leurs proches et chargés des marchandises auprès d’organisations humanitaires, ils retourneront directement à la frontière pour une nouvelle navette.
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