Bezalel Smotrich, Itamar Ben-Gvir, Yoav Gallant... : qui sont les artisans de la folie guerrière de Benyamin Netanyahou ?

 

De gauche à droite et de haut en bas : Bezalel Smotrich, Itamar Ben Gvir, Yoav Gallant et Orit Strook. ©ANP MAG/AFP © Saeed QAQ/Anadolu via AFP © ANP MAG via AFP © Hazem Bader/AFP
Ils sont ultras fanatiques religieux, racistes, accusé de crimes de guerre... et ministres de Benyamin Netanyahou. Pour reprendre le poste de premier ministre, Netanyahou les a fait accéder au pouvoir en décembre 2022. Depuis, ils s'encouragent dans leur folie guerrière.

Bezalel Smotrich : le suprémaciste juif
Colon dans l’implantation de Kedumim (au nord de la Cisjordanie occupée), Bezalel Smotrich fait figure d’idéologue ou plutôt de religieux fanatique. « Oui, tous tes ennemis périront, ô Seigneur », a réagi le 28 septembre le ministre des Finances et ministre délégué à la défense en charge de la colonisation en apprenant la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, au Liban.
À 44 ans, ce suprémaciste juif, raciste et homophobe avait dès 2017 affirmé que les Palestiniens devaient vivre sous occupation sans droits. Si jamais ils ne renonçaient pas « à un État palestinien », ils pourraient « émigrer dans un autre pays » ou se faire exterminer en cas de révolte.
Six ans plus tard, de passage à Paris, le dirigeant du Parti sioniste religieux a répété : « Le peuple palestinien n’existe pas. » Sa politique n’est que la prolongation de ses propos haineux et criminels. Après sept mois de bombardements à Gaza, il réclamait la « destruction totale » de ce territoire.

Itamar Ben-Gvir : le fervent raciste
À 48 ans, le chef du parti religieux Otzma Yehudit (Force juive) est une figure centrale de l’extrême droite israélienne. Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité intérieure depuis 2022, s’est formé auprès du mouvement raciste Kach, fondé par le rabbin américain Meir Kahane, longtemps classé comme terroriste et interdit en 1988. À 18 ans, Ben-Gvir est le coordinateur des jeunesses kahanistes et prône l’expulsion des Palestiniens, la « souveraineté juive » exclusive sur la terre d’Israël et la construction d’une synagogue sur l’esplanade des Mosquées.
Cet admirateur de Baruch Goldstein, un colon kahaniste qui, en 1994, après les accords d’Oslo, avait assassiné 29 Palestiniens, a été inculpé plus d’une cinquantaine de fois pour des propos et des actes racistes. Itamar Ben-Gvir a organisé de véritables ratonnades en octobre 2022, dans les rues de Jérusalem.
Il refuse tout cessez-le-feu à Gaza, exhorte à y rétablir des colonies, fait distribuer des armes aux colons de Cisjordanie et appelle à l’exécution des détenus palestiniens.

Yoav Gallant : le militaire poursuivi pour crime de guerre
Deux jours après l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël, le ministre israélien de la Défense a ordonné le « siège complet » de la bande de Gaza. « Pas d’électricité, pas d’eau, pas de nourriture, pas de carburant », a exigé cet ancien commando de la marine, en totale violation de toutes les règles et conventions internationales. « Nous combattons des animaux humains, et nous agissons en conséquence », a-t-il justifié.
Des propos versés à l’instruction ouverte par la Cour pénale internationale. En vertu du statut de Rome, l’ancien général de 65 ans et ex-attaché militaire d’Ariel Sharon est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité après avoir affamé des civils, dirigé des attaques contre des civils, ordonné des homicides intentionnels.
Ce défenseur de la colonisation en Cisjordanie a rejoint le Likoud de Benyamin Netanyahou en 2019. Fin juin, il a menacé de « ramener le Liban à l’âge de pierre ».

Orit Strook : la porte-voix des colons
Orit Strook n’est pas la plus connue du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Pourtant, à 64 ans, la ministre israélienne des Missions nationales est familière des déclarations racistes, ultraconservatrices et messianistes.
À peine son portefeuille obtenu dans la coalition, en 2022, elle avait créé la polémique en déclarant à la radio qu’un « médecin pourrait refuser de soigner un patient LGBT+ si cela va à l’encontre de ses convictions religieuses ».
Membre du Parti sioniste religieux de Bezalel Smotrich, elle nie l’existence du peuple palestinien et s’oppose en des termes virulents à la création d’un État palestinien, une « menace existentielle » selon elle. « Tout homme cultivé dans le monde sait que cette terre est à nous, pour le peuple israélien et seulement pour nous », clame-t-elle. Orit Strook appelait dès le lendemain du 7 octobre à recoloniser Gaza. Elle-même vit à Avraham Avinou, une colonie illégale près de Hébron, en Cisjordanie occupée.

Vadim Kamenka
L'Humanité du 1er octobre 2024

Pour vous inscrire à la liste de diffusion d'Assawra,
envoyez un e-mail à : Inscription

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire