Gaza: L’ONU appelle à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat »

 

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a appelé lundi 23 octobre à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, appelant les dirigeants à faire des « choix courageux ».
« La première étape doit être un cessez-le-feu humanitaire immédiat, sauvant la vie des civils grâce à l’acheminement d’une aide humanitaire rapide et efficace, à Gaza », a affirmé Volker Türk dans un communiqué.
« L’humanité doit primer », a-t-il insisté, soulignant que « beaucoup trop de civils, dont de nombreux enfants, ont déjà perdu la vie - dans les deux camps ».
Dans la bande de Gaza, un petit territoire pauvre où s’entassent 2,4 millions de Palestiniens, l’aide internationale a commencé à arriver au compte-gouttes depuis samedi via l’Égypte, en quantité très insuffisante selon l’ONU.
« Si davantage d’aide pour les habitants de Gaza, y compris du carburant, des médicaments, de la nourriture et de l’eau, n’arrive pas dans les jours ou même les heures à venir, beaucoup plus de personnes à Gaza vont mourir, de faim, de soif et de manque de soins médicaux », a prévenu M. Türk, se disant « profondément préoccupé » pour la survie des habitants de Gaza, y compris de « nombreux membres » de son personnel et d’autres employés de l’ONU.
Le Haut-Commissaire appelle les parties à redoubler d’efforts pour garantir le respect du droit international, rappelant que les guerres ont également des lois afin notamment de protéger les civils et que ceux violent ces lois devront répondre de leurs actes.
« Tous les civils capturés et détenus par des groupes armés palestiniens doivent être libérés immédiatement et sans condition. La prise d’otages et leur détention sont interdites par le droit international », a indiqué M. Türk.
Il souligne par ailleurs que les mesures prises par Israël « pour empêcher les civils d’avoir accès aux biens et services essentiels » constitue une « forme de punition collective » et sont donc contraires au droit international.

Gaza: réunion de l’Assemblée générale de l’ONU jeudi 26 octobre
L’Assemblée générale de l’ONU se réunira jeudi 26 octobre a annoncé lundi son président dans une lettre aux États membres.
Alors que le Conseil de sécurité n’a pas réussi à se mettre d’accord sur une résolution concernant cette guerre, plusieurs Etats, notamment la Jordanie au nom du groupe arabe, la Russie, la Syrie, le Bangladesh ou encore le Vietnam et le Cambodge, ont demandé formellement au président de l’Assemblée générale Dennis Francis de programmer cette réunion.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU, régulièrement divisé sur le dossier israélo-palestinien, a d’abord rejeté une proposition de résolution russe réclamant un « cessez-le-feu humanitaire ». Seuls 5 des 15 États membres du Conseil avaient soutenu ce texte qui condamnait « toutes les violences contre les civils et tous les actes terroristes », mais ne nommait pas le Hamas, ce qui était inacceptable pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France.
Un deuxième projet de résolution élaborée par le Brésil, qui assure la présidence du Conseil en octobre, a été bloqué par un veto américain. Washington avait fustigé ce texte qui ne mentionnait pas le « droit d’Israël à se défendre », tandis que 12 pays avaient voté pour.
Avant la réunion de l’Assemblée générale jeudi à 10H00 (14H00 GMT), le Conseil de sécurité se réunira à nouveau mardi 24 octobre sur ce dossier. Une réunion prévue de longue date à laquelle sont attendus certains ministres des Affaires étrangères.

Agence France-Presse du 23 octobre 2023

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