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"Le nouveau-né, sera-t-il encore vivant demain?"

Je relais un court message qui annonce un crime de guerre de plus à venir à Gaza dans les prochaines heures. Un crime de guerre qui sera perpétré par un État contre plus de deux millions d'humains qu'il assiège depuis plus de 16 ans. Privés d'eau, de nourriture et d'électricité, ils ne pourront pas survivre plus longtemps aux milliers de bombes larguées sur eux, jour et et nuit, depuis plus de 15 jours.
Ce message est le suivant: « Si nous n’obtenons pas de carburant de toute urgence, nous serons obligés d’arrêter nos opérations dans la bande de Gaza à partir de mercredi 25 octobre au soir ».
Il est signé de la très officielle agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) sur X (anciennement Twitter).
La réponse du bourreau ne s'est pas faite attendre: « Non, pour l’instant, nous n’avons aucun intérêt à ce que la machine militaire du Hamas reçoive davantage de carburant, et nous n’avons pas autorisé de carburant ».
Elle est signée de Mark Regev, conseiller du premier ministre israélien, transmise via la chaîne CNN.
Autrement dit, Israël accuse l'ONU de livrer du carburant au Hamas.
Je vous laisse réfléchir à cette grave accusation jusqu'à ce soir, mais pas plus, puisque le mercredi 25 octobre, c'est aujourd'hui et que demain, ce sera trop tard. Le crime de guerre annoncé sera en cours.
En attendant, je vous communique une information qui vient de m'être transmise par un ami: "Mardi 24 octobre, les médecins de l'hôpital Nasser de la ville de Khan Younés ont accompli un miracle. Ils ont pu sauver la vie d'un nouveau-né d'une femme tuée lors d'un bombardement sur la ville. La mère, Ranim Hegazy, originaire de la ville de Gaza avait fui quelques jours auparavant pour se réfugier à Khan Younés dans une ultime tentative de rester en vie et sauver son enfant à naître. Les avions israéliens l'ont rattrapée."
Ma question est: "Le nouveau-né, sera-t-il encore vivant demain?"

Par Roland RICHA
Mercredi, 25 octobre 2023