Le président syrien Bachar al-Assad et
le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani ont souligné
dimanche à Damas la nécessité de renforcer leurs relations bilatérales,
notamment dans le domaine de lutte contre le terrorisme.
« Il y a des défis auxquels nous sommes directement et particulièrement
confrontés, en premier lieu celui du terrorisme », a déclaré M. Assad,
lors d’une conférence de presse avec M. Soudani, soulignant l’importance
de la coopération entre les armées des deux pays.
Irak et Syrie partagent une frontière de 600 km en plein désert, ce qui
facilite la circulation de cellules du groupe Etat islamique (EI) et le
trafic de stupéfiants.
L’EI s’était emparé de territoires entiers en 2014 dans les deux pays
pour y exercer son régime de terreur, avant d’être défait en 2017 en
Irak et en 2019 en Syrie sous le coup d’offensives successives. Mais des
cellules de l’EI continuent à lancer des attaques sporadiques en Irak
et en Syrie.
Selon la présidence syrienne, les « efforts conjoints dans la lutte
contre le terrorisme » ont été au centre des entretiens du président
syrien avec le Premier ministre irakien.
M. Assad a également évoqué « les défis posés par le vol des parts »
syriennes et irakiennes des eaux de l’Euphrate et « la soif et la faim
qu’il engendre » dans les deux pays.
L’Irak et la Syrie tiennent Ankara pour partie responsable de la baisse
du débit des eaux du fleuve Euphrate passant par les trois pays et
prenant sa source en Turquie.
M. Soudani a souligné de son côté la nécessité de discuter « avec les
Etats en amont (sur le fleuve) pour assurer des parts équitables d’eau
aux deux pays ».
Les deux dirigeants ont évoqué également de la coopération notamment
dans les domaines du commerce, des transports et de l’industrie, selon
la présidence syrienne.
Depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003, Bagdad soutient le
régime syrien et s’était abstenu lors du vote qui avait mené à sa
suspension de la Ligue arabe en 2011. La mesure avait été prise après le
soulèvement populaire qui a ensuite dégénéré en une guerre sanglante.
Le retour de Damas à la Ligue arabe a été officialisé le 7 mai et l«
’Irak a travaillé dur pour ramener la Syrie » dans le giron arabe, a
ajouté M. Soudani.
« Nous oeuvrons (...) à redresser l’économie de la Syrie et à remédier
aux conséquences de la guerre », a poursuivi le Premier ministre
irakien, appelant à la levée des sanctions occidentales contre Damas.
Agence France-Presse du 16 juillet 2023
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