Manifestants contre la nouvelle loi électorale aux abords du Parlement, à Bagdad, le 27 février dernier (Image d'illustration). AFP - AHMAD AL-RUBAYE |
À quelques centaines de mètres du Parlement irakien, Abdallah scande des slogans révolutionnaires évoquant les grandes manifestations de 2019. Du haut de ses 21 ans, le jeune Bagdadi rejette fermement la future loi électorale irakienne. « Tous les Irakiens seront perdants avec cette loi parce que, même s’ils participent aux élections, ils n’auront pas le résultat escompté, ce sera comme s’ils n’avaient rien fait », estime-t-il.
Cette loi dit Saint-Lego redéfinit, entre autres, les circonscriptions électorales, en les rendant plus grandes. Ce qui pourrait favoriser les partis déjà au pouvoir. Pour les partisans de cette loi, cela permettra d’éviter les blocages politiques comme lors des dernières élections, en dégageant une majorité claire.
Pour les manifestants, c’est un retour sur les acquis de la révolte de 2019. Le découpage en plus petits districts avait permis aux indépendants d’obtenir une plus grande représentation au Parlement. « Nous allons essayer de faire entendre notre voix au Parlement et s’ils n’écoutent pas la voix du peuple irakien, nous aurons d’autres choses à ajouter, ça va dégénérer », assure Thaer, un manifestant arrivé de Maissan, une province du sud-est irakien.
Face au déploiement important de forces de l’ordre, ils ont finalement passé la nuit à bonne distance du Parlement. Ils ne comptent pas bouger jusqu’au vote.
Rfi du 25 mars 2023
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