Les pourparlers d'Astana sur la Syrie reportés sine die

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, le 19 mai 2017 à Genève (afp)

Les pourparlers de paix pour la Syrie, sous l'égide de la Russie, de l'Iran et de la Turquie, prévus les 12 et 13 juin à Astana, ont été reportés sine die, a annoncé jeudi la diplomatie kazakhe.
Cette annonce intervient alors que l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, doit s'entretenir jeudi à Moscou avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, pour parler de la crise syrienne.
"Selon des informations tout juste fournies par les pays garants du processus de paix d'Astana, des représentants de la Russie, de la Turquie et de l'Iran poursuivront dans les prochains jours et semaines des rencontres de travail dans leurs capitales respectives, au niveau des experts", a indiqué le porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères, Anouar Jaïnakov, cité par l'agence de presse russe RIA Novosti.
Ces rencontres visent notamment à harmoniser les questions liées à la mise en place des zones de désescalade en Syrie et le renforcement du cessez-le-feu, selon lui.
Interrogé sur un report des pourparlers prévus le 12 et 13 juin dans la capitale kazakhe, M. Jaïnakov a simplement répondu à l'agence Ria Novosti: "Oui".
Pour sa part, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a indiqué que les dates d'un nouveau round de négociations faisaient actuellement l'objet des discussions entre les organisateurs.
"Dès que les dates concrètes et le format de participation seront décidés, nous pourrons vous l'annoncer", a-t-elle déclaré, citée par RIA Novosti.
La nouvelle séance de discussions à Astana avait été annoncée début juin par un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov. L'ambassadeur syrien à Moscou Riyad Haddad avait également affirmé que Damas avait reçu une invitation pour cette rencontre.
Lors des derniers pourparlers en mai, la Russie et l'Iran, alliés de la Syrie, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté un plan visant à créer des zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions.
Une baisse marquée des combats a depuis été enregistrée dans ces zones, mais certains problèmes importants restent à négocier.
Selon cet accord, les pays garants devaient définir d'ici début juin les contours de ces zones, instaurées avec une validité initiale de six mois avec possibilité de prolongation, et décider quels pays devraient envoyer des forces sur place pour faire respecter l'accord.