| Mathilde Ramadier et Élodie Durand, La Belle de Mai. Fabrique de révolutions, Futuropolis, Paris, 2024, 144 pages, 22 euros. |
Le dessin au crayon noir prend le contre-pied du Marseille de carte postale vendu aujourd’hui. L’hiver y est froid. La ville est noire, de la halle des Capucins, devenue Bourse du travail cette année-là, jusque dans le quartier de la Belle de Mai, aujourd’hui l’un des plus pauvres de France malgré le pôle artistique désormais installé dans les anciennes usines. Depuis les années 1990, on y entend plus souvent Carmen, la plus connue des cigarières, que le froissement des feuilles de tabac. Le livre est dédié aux femmes de chambre grévistes de l’hôtel Ibis Batignolles, à Paris, et à toutes celles « qui œuvrent dans l’ombre ».
Christophe Goby
Le Monde-Diplomatique
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