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| Le musicien Nemo Mettler, vainqueur de l’Eurovision en 2024.© Christiane Oelrich/DPA/ABACAPRESS.COM |
Depuis l’officialisation par l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), chargée de l’organisation de l’Eurovision, de la participation d’Israël à l’édition 2026 du concours de chant, la contestation enfle. Alors que cinq pays (l’Espagne, les Pays-Bas, l’Irlande, la Slovénie et l’Islande) ont déjà annoncé leur boycott, l’artiste suisse Nemo fait également entendre sa voix en annonçant rendre son trophée gagné en 2024.
Un concours « utilisé à maintes reprises pour redorer l’image d’un État accusé de graves atrocités »
« En tant que personne et en tant qu’artiste, aujourd’hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère » , a lancé dans une vidéo postée sur Instagram l’artiste de 26 ans. Et c’est bien le génocide en cours à Gaza que Nemo dénonce : « L’Eurovision prétend défendre l’unité, l’inclusion et la dignité de tous (…) Mais la participation continue d’Israël, alors que la commission d’enquête internationale indépendante (mandatée par) l’ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises. »
« Il ne s’agit pas d’individus ou d’artistes. Il s’agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l’image d’un État accusé de graves atrocités », estime la première personne non binaire sacrée à l’issue d’une édition déjà marquée par une contestation de la participation d’Israël en plein massacre dans la bande de Gaza.
Un message face auquel la France fait pour l’heure la sourde oreille. Sa participation à l’Eurovision a été confirmée le vendredi 5 décembre. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est même allé jusqu’à se féliciter « que l’Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte ».
Julia Hamlaoui
L'Humanité du 12 décembre 25

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