Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a réclamé, mardi, des enquêtes « rapides et impartiales » sur les frappes israéliennes au Liban. « Il faut des enquêtes rapides et impartiales sur la frappe d’Aïn El-Héloué », qui a touché un camp de réfugiés palestiniens, « ainsi que sur tous les autres incidents impliquant d’éventuelles violations du droit international humanitaire par toutes les parties, avant et après le cessez-le-feu », a déclaré un porte-parole du HCDH, Thameen Al-Kheetan, lors d’un point de presse à Genève.
« Israël et l’armée israélienne sont responsables de leurs actes. Ainsi, lorsque nous parlons des frappes menées par l’armée israélienne, celle-ci devrait enquêter sur ses propres actions », a-t-il ajouté, tout en soulignant que l’Etat libanais avait lui « la responsabilité d’enquêter sur des violations similaires qui peuvent être commises de son côté ».
Selon le HCDH, les attaques israéliennes ont causé la mort d’au moins 127 civils au Liban depuis le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 qui visait à mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas. Les autorités libanaises accusent régulièrement Israël de violer le cessez-le-feu en poursuivant ses frappes et en continuant d’occuper cinq points stratégiques du sud du territoire.
La frappe sur le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn El-Héloué, le 18 novembre, est « l’une des plus meurtrières » et a tué « au moins 13 civils, dont 11 enfants », et en a blessé au moins six autres, a indiqué M. Al-Kheetan. « Toutes les victimes que nous avons identifiées à la suite de cette frappe étaient des civils, ce qui soulève de sérieuses inquiétudes quant à la possibilité que l’attaque de l’armée israélienne ait violé les principes du droit international humanitaire », a-t-il ajouté. De son côté, l’armée israélienne a, elle, affirmé, vendredi, avoir tué « 13 terroristes du Hamas » dans cette frappe.
(Avec les agences de presse du 25 novembre 25)
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