La très controversée Gaza Humanitarian Foundation (GHF), organisation privée soutenue par Israël et les Etats-Unis qui distribuait de la nourriture dans la bande de Gaza dans des conditions chaotiques, a annoncé lundi cesser ses activités dans le territoire palestinien.
L’organisme au financement opaque avait été déployé en mai dans l’enclave, après deux mois de blocus humanitaire total imposé par Israël. Dans un communiqué, la GHF estime avoir « réussi [sa] mission » après avoir « distribué plus de 187 millions de repas gratuits directement aux civils dans le cadre d’une opération humanitaire record qui a permis de garantir que l’aide alimentaire parvienne aux familles palestiniennes en toute sécurité et sans détournement par le Hamas ou d’autres entités », affirme-t-elle.
En réalité, les distributions alimentaires de la GHF sur le terrain se sont soldées presque chaque jour par un chaos mortel. Plus de 2 000 personnes, selon l’ONU, ont été tuées en allant chercher de l’aide, la plupart en raison de tirs israéliens. L’organisation a nié sa responsabilité dans ces violences.
Le porte-parole du département d’Etat américain « remercie » la Gaza Humanitarian Foundation
« Le modèle de la GHF, dans lequel le Hamas ne pouvait plus piller et tirer profit du détournement de l’aide, a joué un rôle majeur pour amener le Hamas à la table des négociations et parvenir à un cessez-le-feu. Nous la remercions pour tout ce qu’elle a apporté aux Gazaouis », a salué, sur le réseau social X, le porte-parole du département d’Etat américain, Tommy Pigott, après que l’organisme très controversé a annoncé la fin de sa « mission » dans la bande de Gaza. Les distributions de nourriture de cet organisme privé soutenu par Israël et les Etats-Unis ont été entachées par des violences qui ont fait plus de 2 000 morts à proximité de ses sites, selon l’ONU.
« La Gaza Humanitarian Foundation ne doit pas échapper à ses responsabilités »
Le porte-parole du Hamas à Gaza, Hazem Qassem, a appelé « toutes les organisations internationales de défense des droits de l’humain à veiller à ce que [la Gaza Humanitarian Foundation, GHF] ne puisse pas échapper à ses responsabilités après avoir causé la mort et les blessures de milliers de Gazaouis », dans un communiqué publié peu de temps après l’annonce par la GHF qu’elle avait terminé sa « mission » dans la bande de Gaza.
(Avec les agences de presse du 24 novembre 25)
Bon débarras ! In ne s'en plaindra pas!
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