Un soldat de l'armée israélienne à proximité de la bande de Gaza, le 13 août 2025.© Jack GUEZ / AFP |
Le ministre de la défense du gouvernement Netanyahou, Israel Katz, a approuvé le plan pour la prise de la ville de Gaza par l’armée. Il a ainsi ordonné, en conséquence, le « rappel des réservistes nécessaires pour mener à bien la mission » pour qu’ils prennent part à l’opération, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès de son ministère. Soit près de 60 000 soldats qui viendront s’ajouter aux 70 000 autres réservistes déjà déployés dans plusieurs secteurs de l’enclave palestinienne.
Les soldats devront se présenter dans deux semaines, annonce la radio publique israélienne KAN, alors que les médiateurs attendent encore une réponse d’Israël à la proposition de cessez-le-feu acceptée par le Hamas lundi. Pour rappel, les détails du plan de Benyamin Netanyahou n’ont pas été officiellement dévoilés. Selon les récentes fuites dans la presse et indications du gouvernement israélien, son plan se déroulerait par étapes et pourrait durer au moins cinq mois.
« Il commencerait par la prise de la ville de Gaza »
Si, officiellement, ce dernier vise à détruire ce qui reste du Hamas et à libérer les 50 otages toujours présents à Gaza, le plan Netanyahou s’apparente surtout à l’enclenchement de la dernière étape de l’entreprise génocidaire poursuuivie depuis près de deux ans . « Il commencerait par la prise de la ville de Gaza et des camps du centre de la bande, repoussant près de la moitié de la population de l’enclave vers le sud, en direction de la zone humanitaire d’Al-Mawasi », résumait ainsi le journal proche du pouvoir, Times of Israel.
Une annonce qui intervient alors que la pression de membres du gouvernement, né d’une coalition avec les franges les plus extrémistes du champ politique israélien, sur leur premier ministre ne baisse pas d’intensité. La ministre des Missions nationales, Orit Strock, a ainsi annoncé, mercredi 20 août, qu’il était « très possible » que sa faction se retire du gouvernement Netanyahou.
Dans une interview accordée à la radio de l’armée, Strock a expliqué qu’« un gouvernement de droite qui met en œuvre des politiques de gauche n’a pas le droit d’exister » et que « le public qui a élu un gouvernement de droite ne mérite pas que le gouvernement principal représente ses valeurs ». Elle a ajouté que le gouvernement fait beaucoup de bonnes et importantes choses, mais que sa faction a également « des lignes rouges ».
L'Humanité du 20 août 25
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