« Quiconque s’en prend à la nation d’Israël, nous l’éliminerons ! » vocifère Ben Gvir, |
Dans la même séquence, une autre figure de l’extrême droite israélienne, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, faisait irruption dans la cellule de Marwan Barghouti, pour menacer le plus célèbre prisonnier politique palestinien, condamné à cinq peines de prison à perpétuité, détenu depuis 2002, et soumis depuis le 7 octobre à des conditions carcérales d’une insoutenable cruauté : isolement, torture, négligences médicales.
Sur les images diffusées par le pouvoir israélien, le « Mandela palestinien » est apparu méconnaissable, crâne rasé, visage émacié. « Quiconque s’en prend à la nation d’Israël, nous l’éliminerons ! » vocifère à son endroit Ben Gvir, croyant humilier ainsi un leader palestinien jouissant d’une grande popularité, dont la libération serait décisive pour faire renaître un espoir de paix et avancer vers une solution à deux États. Venant d’un gouvernement contesté, de plus en plus isolé sur la scène internationale, cette provocation calculée est d’abord un aveu de faiblesse.
Plus de 10 800 prisonniers politiques palestiniens sont incarcérés dans les geôles israéliennes. Ces détenus sont délibérément affamés, exposés à des traitements inhumains et dégradants, dévorés par des maladies de peau. La pression extérieure pour leur libération doit s’intensifier. La mobilisation citoyenne, politique, diplomatique pour la reconnaissance de l’État de Palestine doit s’amplifier. À l’ignominie de Netanyahou, Smotrich et Ben Gvir, les peuples n’ont que deux armes à opposer : la solidarité internationale, la force de la loi.
Rosa Moussaoui
L'Humanité du 17 août 2025
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