La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi « la mort de 62 personnes tuées par l’armée israélienne, dont 10 alors qu’ils attendaient de l’aide humanitaire », a indiqué à l’Agence France Presse Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premier secours.
Selon lui, une personne a été tuée alors qu’elle faisait la queue devant un centre de distribution humanitaire dans le centre de l’enclave palestinienne, six Palestiniens dans le sud de l’enclave, et trois autres au sud-ouest de Gaza-ville.
Selon le ministère local de la Santé, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 4 000 blessées dans les immenses files d’attente se formant en vue d’atteindre divers centres de distribution d’aide humanitaire dans le territoire palestinien depuis que la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) y a commencé ses opérations à la fin du mois de mai. L’objectif de cette organisation, promue par les régimes israélien et états-unien, est de contrôler l’acheminement de nourriture au sein de l’enclave palestinienne, rongée par la famine.
Quinze organisations de défense des droits humains ont enjoint, via une lettre ouverte, la GHF de cesser ses opérations. L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a même demandé le démantèlement de la Fondation humanitaire pour Gaza, affirmant que « ce dispositif est un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne ». Plusieurs soldats israéliens présents à Gaza ont confirmé que l’armée avait délibérément tiré sur des civils palestiniens près des sites de distribution d’aide humanitaire. Révélés par le journal israélien Hareetz, vendredi 27 juin, ces témoignages d’officiers et de soldats « révèlent que les commandants ont ordonné aux troupes de tirer sur la foule pour la repousser ou la disperser, même s’il était clair qu’elle ne représentait aucune menace ».
« Les gens sont tués simplement en essayant de nourrir leurs familles et eux-mêmes. Aller chercher de la nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU à la presse à New York. Traduit en langage encore plus simple, c'est affamer pour tuer...
En attendant, le génocide à Gaza est à son 631ème jour...
L'armée d'occupation cible chaque jour des centaines de Palestiniens déplacés en quête de nourriture et d'aide humanitaire, dans un contexte de blocus total et de famine meurtrière croissante.
La situation humanitaire se dégrade à Gaza, faisant des dizaines de martyrs et de blessés chaque jour.
Par Roland RICHA
Samedi, 28 juin 2025
Images violentes - Personnes sensibles s'abstenir.
Vidéo (Al Jazeera) : www.aloufok.net/gaza270625.mp4
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