Une semaine après sa nomination au ministère de la Défense par le génocidaire en chef, Israël Katz, puisqu'ainsi qu'il s'appelle, décide de faire un tour du côté du nord du pays dont il a désormais la charge de défendre.
Il arrive avec un discours préparé l'avant-veille. Aucune improvisation n'est permise, ni admise. C'est la guerre et il faut remonter le moral des troupes.
« Nous ne ferons aucun cessez-le-feu, nous ne lèverons pas le pied et nous n’autoriserons aucun accord qui n’inclut pas la réalisation des objectifs de la guerre, et en particulier le droit d’Israël à agir seul contre toute activité terroriste », déclare-t-il d'emblée et d'un seul trait, sans respirer ou à peine.
« Nous avons frappé le Hezbollah avec des coups violents et éliminé Nasrallah, et c’est précisément le moment de continuer à frapper avec toute la force possible, afin de récolter les fruits de la victoire », ajoute le ministre après avoir pris un bol d'air car le souffle lui manqua et il failli s'étouffer d’enthousiasme.
La troupe le fixait attentivement et attendait impatiemment la suite.
Le ministre sent tous ces regards pointés sur lui.
Il respire profondément et enchaîne: « Nous devons désarmer le Hezbollah, le repousser au-delà du fleuve Litani et créer les conditions nécessaires au retour en toute sécurité des habitants du nord d’Israël dans leurs foyers ».
A peine avait-il prononcé ces derniers mots que les sirènes d’alerte antiaériennes ont été déclenchées annonçant des projectiles en provenance du Liban.
Le discours fut interrompu.
Très vite, il a fallu mettre le ministre à l'abri.
Roland RICHA
Jeudi, 14 novembre 2024
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