Bref tour d'horizon avant la tombée de la nuit

 



Charnier à ciel ouvert...

La défense civile de la bande de Gaza a affirmé, à l’AFP, avoir exhumé ces trois derniers jours environ deux cents corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes à l’intérieur de l’hôpital Nasser de Khan Younès.
Un charnier est un endroit où sont enterrés de nombreux cadavres humains, qui peuvent être ou non identifiés avant l'enterrement. Il permet, lorsqu'un grand nombre de personnes meurent ou sont tuées, d'enterrer les corps le plus rapidement possible (ce qui le distingue de la fosse commune). Il peut y être fait recours après une catastrophe naturelle, une épidémie, un génocide ou une guerre. L'Organisation des Nations unies définit un charnier criminel comme un lieu de sépulture contenant trois victimes d'exécution ou plus.
« Nos équipes continuent de retrouver des corps dans l’enceinte du complexe médical Nasser et, depuis samedi 20 avril, les corps d’environ deux cents martyrs ont été exhumés », a déclaré Mahmoud Bassal, un porte-parole de la défense civile. Deux autres responsables de la bande de Gaza ont précisé que 283 corps avaient été exhumés.
Sollicitée par l’AFP, l’armée israélienne n’a pas réagi.
Et pour cause.

Roland RICHA
Mardi, 23 avril 2024

« Horrifié »
L’ONU a réclamé mardi 23 avril « une enquête internationale sur les fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza, soulignant la nécessité d’une enquête indépendante face au climat d’impunité actuel. »
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme s’est dit « horrifié par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès. »
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, a demandé que des « enquêtes indépendantes, efficaces et transparentes soient menées ».
« Compte tenu du climat d’impunité qui prévaut, des enquêteurs internationaux devraient être associés à cette démarche », a-t-il estimé.
« Les hôpitaux ont droit à une protection très spéciale en vertu du droit humanitaire international », a-t-il indiqué.
« Tuer intentionnellement des civils, des détenus et d’autres personnes considérées "hors de combat" est un crime de guerre », a-t-il ajouté.
(Avec l'Afp du 23 avril 2024)

       Des secouristes palestiniens procèdent à l’exhumation de corps dans l’enceinte de l’hôpital Nasser, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 21 avril 2024. RAMADAN ABED / REUTERS

1 commentaire:

  1. Des hopitaux sont rasés et laissés a l'abandon ce qui ne fait qu'augmenter le nombre des victimes... mais par contre on se dedouane en donnant des milliards a l'Ukraine! honte, honte a ces dirigeants qui laissent faire.

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