Des camions se dirigent vers la frontière égyptienne pour livrer de l'aide aux Palestiniens à Gaza, Rafah le 21 octobre 2023. © REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa |
La télévision d’État égyptienne a montré plusieurs camions traverser l’immense porte du poste-frontière au 15e jour de la guerre alors que des tonnes d’aide s’entassent depuis des jours dans l’attente d’un passage vers les 2,4 millions des Palestiniens de Gaza, pour moitié des enfants et adolescents, privés d’eau, d’électricité ou de carburant.
Vingt camions du Croissant-Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien, a constaté un correspondant de l’AFP sur place.
Côté terminal palestinien, un journaliste de l’AFP a vu 36 semi-remorques vides entrer dans le terminal en direction de l’Égypte, en préparation du chargement de l’aide.
Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix-Rouge étaient également visibles côté palestinien.
L’ONU qui estime à au moins 100 camions par jour les besoins de habitants de Gaza. Avant la guerre, ils dépendaient déjà pour 60% d’entre eux de l’aide alimentaire internationale.
Vendredi 20 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé depuis Rafah en Égypte, l’unique ouverture sur Gaza qui ne soit pas aux mains d’Israël, au « passage rapide » de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien assiégé.
Israël refuse catégoriquement d’ouvrir ses passages frontaliers avec Gaza mais les Etats-Unis sont parvenus à convaincre les autorités de donner leur feu vert à l’envoi d’aide depuis l’Égypte, via Rafah.
M. Guterres a déclaré vendredi qu’il était « essentiel d’avoir du carburant » côté palestinien pour pouvoir distribuer l’aide aux Gazaouis.
Pour les observateurs, ce sont ces cargaisons de fuel qui pourraient être les plus problématiques pour Israël..
Pour le secrétaire général de l’ONU, les camions d’aide « sont une bouée de sauvetage, la différence entre la vie et la mort pour beaucoup de Gazaouis ».
Au terminal lui-même, côté palestinien, des détenteurs de passeports étrangers attendent en vain depuis plusieurs jours.
« On doit réunir les conditions pour que les étrangers qui se trouvent à Gaza et qui veulent en partir puissent le faire », a déclaré M. Guterres.
Depuis des jours des avions du monde entier amènent de l’aide alimentaire ou médicale dans le Sinaï égyptien, frontalier de Gaza, où le bilan des bombardements israéliens s’élève à plus de 4.100 morts incluant au moins 1.500 enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.
Avec l'Agence France-Presse du 21 octobre 2023
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