Apartheid israélien: un texte communiste proposé à l’Assemblée nationale

 

L’inscription à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale française d’un texte communiste, affirmant qu’Israël a mis en place un « régime d’apartheid », a été vivement critiquée vendredi par des députés, qui y voient une « obsession antisioniste nauséabonde ».
Le groupe des députés communistes défendra le 4 mai dans l’hémicycle, lors d’une journée réservée à l’examen de ses textes, cette proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par l’État d’Israël d’un régime d’apartheid consécutif à sa politique coloniale » envers le peuple palestinien.
Il s’agit du même texte, mais retravaillé, que celui déposé l’été dernier par Jean-Paul Lecoq (PCF), qui s’était attiré les foudres du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) et de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme).
La proposition de résolution, selon sa version provisoire consultée par l’AFP, « condamne fermement en tant que crime au sens du droit international le régime d’apartheid institué par l’État d’Israël ».
« Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, les gouvernements israéliens successifs mènent une politique visant à instituer et à entretenir une hégémonie démographique juive », est-il écrit.
Dans un communiqué, une vingtaine de membres du groupe d’études sur l’antisémitisme de l’Assemblée, issus de la majorité présidentielle, s’indignent d’une « proposition scélérate », s’appuyant sur les ressorts d’une « haine antisioniste » et d’un « relativisme historique ».
Les élus de la majorité « s’opposeront avec force » au texte et « empêcheront son adoption par l’Assemblée nationale, dont elle est indigne », promettent-ils.
Le texte communiste soutient une solution au conflit israélo-palestinien fondée sur « la coexistence de deux Etats, sur la base des frontières de 1967 » (avant la guerre des Six-Jours et la prise de la Cisjordanie et Jérusalem-Est notamment).
Pour aider à y parvenir, M. Lecoq invite le gouvernement français à « reconnaître l’Etat de Palestine » mais aussi à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » contre les responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».
Enfin, ils demandent la levée des entraves instituées en France aux appels au boycott des produits israéliens.

Agence France-Presse du 1er avril 2023

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