Feu vert pour le retour d’un ambassadeur polonais en Israël

 

L’ambassadeur polonais retournera en Israël, comme convenu par les deux pays, a indiqué mercredi à Varsovie le chef de la diplomatie israélienne au côté de son homologue polonais, mettant fin à une absence de près de deux ans.
La Pologne avait rappelé son ambassadeur en Israël en 2021 après un geste similaire de Jérusalem outré par une loi polonaise limitant les revendications de biens spoliés pendant la Deuxième Guerre mondiale, qualifiée par Israël d’« antisémite ».
« Je suis venu ici pour restaurer les relations entre nos deux pays (...) Je suis heureux que nous soyons convenus du retour de l’ambassadeur polonais en Israël », a déclaré Eli Cohen, en visite à Varsovie, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue polonais Zbigniew Rau
La loi polonaise a imposé un délai de prescription de 30 ans pour réclamer ces biens, généralement confisqués par le régime communiste après la guerre. Tout en rejetant les accusations, Varsovie avait expliqué que la loi devait surtout empêcher les fraudes.
Mercredi, le ministre n’a précisé ni la date du retour de l’ambassadeur polonais, ni son nom.
En juillet 2022, dans un apaisement des relations entre les deux pays, le nouvel ambassadeur d’Israël en Pologne, Yacov Livne, a été approuvé et a présenté ses lettres de créance.
Lors de la visite de M. Cohen, les deux pays ont signé un accord sur la reprise des voyages de jeunesse dans les deux pays, qui ont été arrêtées en 2022.
Varsovie reprochait notamment à l’Israël que les visites de jeunes en Pologne concernaient quasi exclusivement des lieux de mémoire et des camps d’extermination, et que les groupes étaient encadrés par des gardes israéliens armés.
La partie polonaise soulignait à l’époque que les jeunes israéliens en visite en France et en Allemagne n’était pas encadrés par des gardes armées, et que cette pratique pourrait donner l’impression que les jeunes étaient plus en danger en Pologne.
Mercredi, le ministre polonais a indiqué que désormais « la sécurité des groupes de jeunes (...) incombera au pays hôte », soulignant que la Pologne était « un pays sûr aussi bien pour les Israéliens, pour les juifs que pour d’autres étrangers ».
« La partie israélienne a partagé cette opinion », a-t-il ajouté, soulignant que l’accord contribuerait à « réduire les stéréotypes mutuels ».
Eli Cohen a qualifié l’accord « d’historique ».
« Il ne s’agit pas seulement des délégations de jeunes, mais plutôt d’un dialogue avec notre histoire, avec douleur et espoir », a-t-il dit.

Agence France-Presse du 22 mars 2023

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