Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, à Jérusalem, le 5 mars. AP - Gil Cohen-Magen |
Depuis sa sortie sur l’éradication de la ville palestinienne de Huwara, les groupes juifs progressistes avaient demandé à l’administration Biden de ne pas accorder de visa à Bezalel Smotrich. La Maison-Blanche n’a pas accédé à cette requête, mais ne le recevra pas comme il est de coutume.
L’appel de Bezalel Smotrich à anéantir Huwara a failli gâcher son voyage aux États-Unis. Même s’il a obtenu son visa, ce séjour devrait laisser un goût amer au ministre israélien des Finances. Soixante-dix groupes juifs américains se sont aussi engagés à ne pas l’accueillir lors de son déplacement comme c’est la tradition… et il a provoqué une levée de boucliers de 120 dirigeants estimant dans une déclaration commune que le ministre ne devrait pas pouvoir s’exprimer au sein de la communauté juive américaine, que sa présence est un affront aux valeurs juives américaines.
Bezalel Smotrich devrait toutefois s’entretenir avec un directeur du Fonds monétaire international (FMI), et avec un groupe orthodoxe juif bien plus conservateur d’ici mardi. Mais surtout, cet épisode souligne le fossé qui grandit entre certains des plus fidèles soutiens d’Israël, les juifs américains, souvent plus libéraux politiquement et religieusement… et les membres d’extrême droite du parti de Benyamin Netanyahu.
Rfi du 12 mars 2023
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