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La leçon à retenir de ce soir...
Ce qui devait arriver arriva. Les victimes de la colonisation et de
l'occupation ne sont pas seulement et toujours du même côté. Le
contraire aurait été injuste. Il faut aussi, que de temps à autre,
l'ennemi connaisse le prix des larmes et du sang. L'histoire des
peuples dont les droits fondamentaux sont ignorés est ainsi faite. La
Palestine n'est pas une terre sans peuple. Elle ne l'a jamais été. Le
peuple Palestinien existe et ce n'est pas la politique du fait accompli
qui changera quelque chose. Les colonies, leur expansion et leur
multiplication sont contraires au droit international. Quand ce droit est
impunément foulé aux pieds; quand la colonisation et l'occupation sont
soutenues par les puissants de ce monde; quand l'occupant tue, massacre,
expulse, exproprie, démolit, détruit, emprisonne, humilie, alors il est normal que le prix à payer
soit des plus élevés. C'est ce qui s'est passé ce vendredi soir dans la
colonie de Neve Ya'akov de Jérusalem-Est. Le jeune Palestinien Kheiry Alkam (21 ans) a franchi "la barrière". Il est passé de l'autre côté,
l'arme à la main. Il a agi seul. Il savait donc qu'il ne sortirait pas
vivant. Il est mort en martyr.
Mais il aura montré que la loi du plus fort n'est pas toujours la
meilleure. Nulle part en Palestine occupée, un colon est en sécurité.
C'est la principale leçon à retenir de ce soir... et de tous les soirs.
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