Tunisie: le G7 demande un retour « rapide » aux institutions démocratiques

 

Les ambassadeurs des pays membres du G7 et de l’Union européenne (UE) en Tunisie ont appelé vendredi à un retour « rapide » aux institutions démocratiques dans le pays, où le président Kais Saied s’est arrogé les pleins pouvoirs.
« Nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent », ont indiqué les ambassadeurs de France, d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni ainsi que celui de l’UE, dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’AFP.
Selon eux, cela implique « une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratiques, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif ».
« Cela permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie », ont-ils ajouté.
Elu fin 2019, M. Saied a invoqué en juillet dernier un article de la Constitution qui envisage des mesures exceptionnelles en cas de « péril imminent » à la sécurité nationale pour s’octroyer les pleins pouvoirs, limoger le chef du gouvernement et suspendre le Parlement pour une période initiale de 30 jours.
Sa décision a été qualifiée de « coup d’Etat » par ses adversaires politiques, en particulier le parti d’inspiration islamiste Ennahdha, principale force au Parlement.
Les diplomates du G7 et de l’UE ont affirmé que leurs pays étaient prêts « à accompagner la mise en oeuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussions avec des partenaires internationaux, afin de protéger les plus vulnérables, et de créer les bases d’une croissance durable et équitable ».
Selon des médias tunisiens, M. Saied devrait annoncer le 17 décembre de nouvelles mesures qui pourraient notamment inclure la dissolution du Parlement gelé.

Agence France-Presse du 10 décembre 2021

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