Le tombeau où le Christ a été enterré selon la tradition, paré de ses nouvelles couleurs dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le 20 mars 2017 (Afp) |
Après neuf mois de restauration, le tombeau où, selon la tradition, le Christ a été enterré, a été dévoilé mercredi lors d'une cérémonie dans l'église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Débuté en mai 2016, le vaste chantier de rénovation a permis de consolider l'édicule de marbre qui surplombe le tombeau --entièrement démonté par des spécialistes grecs puis reconstruit à l'identique-- et de redonner ses couleurs d'origine au lieu le plus saint du christianisme.
Lors de la cérémonie de mercredi, à laquelle participaient de nombreux dignitaires de différentes obédiences chrétiennes, pour la première fois depuis des décennies, l'édifice a été dévoilé sans la structure métallique qui en barrait la vue auparavant.
"Ce n'est pas seulement un don fait à la Terre Sainte, c'est un don adressé au monde entier", a lancé le patriarche grec orthodoxe Theophilos III de Jérusalem au parterre d'invités, dont le Premier ministre grec Alexis Tsipras.
"Avant, le monument était tout noir", les murs de l'édicule ayant été assombris par la fumée des cierges des pèlerins, explique à l'AFP la restauratrice en chef Antonia Moropoulou. Aujourd'hui, "il a repris sa véritable couleur, la couleur de l'espoir".
Le chantier a vécu en octobre un moment "historique": la plaque de marbre recouvrant la tombe a été déplacée durant trois jours. La dernière fois que des hommes avaient pu accéder au coeur du lieu le plus saint du christianisme remontait à 1810, lorsque de travaux de restauration avaient été entrepris à la suite d'un incendie.
Dans les années 1960 et 1990, d'autres rénovations avaient été effectuées dans différentes parties de l'église, située dans la Vieille Ville de Jérusalem, aux abords des lieux saints du judaïsme et de l'islam que sont le Mur des Lamentations et l'Esplanade des Mosquées. L'édicule en revanche avait été négligé.
En neuf mois toutefois --et pour un montant de 3,4 millions d'euros--, pratiquement tout y a été démantelé, nettoyé et restauré, y compris les colonnes et les dômes situés au dessus et à l'intérieur de l'édifice. Une fenêtre a été percée pour permettre aux pèlerins de voir la pierre nue de l'ancien caveau pour la première fois.
Les travaux ont été financés par les trois principales confessions chrétiennes du Saint-Sépulcre (Grecs-Orthodoxes, Franciscains, Arméniens) ainsi que par des contributeurs publics et privés.
Samuel Aghoyan, le supérieur de l'église arménienne, s'est félicité que l'édicule ait désormais "l'allure d'un nouvel édifice" après cette restauration.
Selon la tradition chrétienne, le corps de Jésus a été posé dans un lit funéraire taillé dans le roc à la suite de sa crucifixion par les Romains en l'an 30 ou 33. Les chrétiens croient que le Christ a ressuscité et que des femmes venues oindre son corps trois jours après son enterrement ne l'y ont pas trouvé.
Certains chrétiens estiment que Jésus a été enterré dans le Jardin de la Tombe, situé en dehors de la muraille de la Vieille Ville de Jérusalem. Mais selon Antonia Moropoulou, ce qui a été trouvé lors des travaux prouvent que la tombe de Jésus se trouve bien dans l'édicule.
Samuel Aghoyan, le supérieur de l'église arménienne, s'est félicité que l'édicule ait désormais "l'allure d'un nouvel édifice" après cette restauration.
Selon la tradition chrétienne, le corps de Jésus a été posé dans un lit funéraire taillé dans le roc à la suite de sa crucifixion par les Romains en l'an 30 ou 33. Les chrétiens croient que le Christ a ressuscité et que des femmes venues oindre son corps trois jours après son enterrement ne l'y ont pas trouvé.
D'autres projets sont envisagés pour renforcer les fondations de l'édicule et restaurer le sol de l'église, explique Samuel Aghoyan. Mais une telle opération nécessite au moins six millions de dollars.
De plus de tels travaux supposent que les Grecs-Orthodoxes, les églises arménienne et catholique, qui se partagent le contrôle du lieu, surmontent leurs disputes ayant provoqué par le passé des reports de rénovation.